Le cinéma tunisien a inauguré le cycle de la Quinzaine des réalisateurs de la 71ème édition du festival de Cannes qui se tient du 9 au 19 mai 2018, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée mercredi à midi en présence de Chiraz Laâtiri directrice du Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI), de plusieurs figures emblématiques du cinéma tunisien, arabe et mondial et des quatre réalisateurs des films au programme Tunisia Factory 2018 et des réalisateurs étrangers qui les ont accompagnés.
Il est à rappeler que le programme Tunisia Factory 2018 a démarré depuis l’édition 2017 du festival de Cannes avec le parrainage de Dominique Welinski et le choix de quatre réalisateurs tunisiens qui travaillent sur leur premier film long métrage de fiction. Pour ces derniers il s’agit d’un grand défi à relever car ils étaient confrontés non seulement à l’impératif de travailler avec des réalisateurs étrangers qui ne les connaissent pas et n’ont aucune idée sur la Tunisie, mais aussi à achever leur film dans un délai qui ne dépasse pas les cinq jours. Les producteurs étaient eux aussi confrontés à un autre défi en rapport avec leur fonction et qui consiste à offrir aux réalisateurs les meilleurs conditions pour faire aboutir les projets des réalisateurs en question et en même temps.
Les quatre films au programme de Tunisia Factory 2018 sont : « La loi du silence » de Mariem Ferjani avec la participation du réalisateur frnaco-algérien Mahdi Hemnan, « Leyali Leila » du réalisateur Ismail avec la participation de la réalisatrice iranienne Fatma Ahmadi, « L’oiseau bleu » de Rafiq Omrani avec la participation du réalisatrice sri-lankaise Suba Sivakumaran et « Prenez mon œil » de Anissa Daoud avec la participation du réalisateur afghan Aboozar Amini.
Il est à rappeler que quatre courts métrages tunisiens réalisés avec passion et ont séduits les cinéastes présents à la quinzaine des films de cette nouvelle édition du festival de Cannes. Les huit réalisateurs impliqués dans cette aventure cinématographique commune ont fait savoir à cette occasion que cette expérience n’était pas de tout repos surtout qu’ils ont réussi à boucler leur film en un temps record.
Une aventure artistique qui s’inscrit dans l’ouverture la diversité et le partage et qui donne un aperçu tout à fait nouveau sur la cinématographie tunisienne de ces dernières années, un art en mouvement constant dont le contenu, la forme et l’esthétique sont le produit d’une nouvelle génération de cinéastes décidés à emprunter des sentiers non balisés et assoiffés de rencontre avec d’autres cultures.
Ces films seront projetés à partir d’aujourd’hui dans toutes les salles en Tunisie.