Cet emprunt, signé le 25 juin 2024, visait à financer une ligne de crédit en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) pour soutenir la relance économique.
Malgré l’appui du gouvernement, la proposition n’a pas atteint la majorité requise. Sur les députés présents, 48 ont voté en faveur, 31 contre et 13 se sont abstenus. Or, selon la Constitution, l’adoption d’un projet de loi ordinaire nécessite la majorité des membres présents, avec un minimum d’un tiers des députés. L’absence d’un quorum suffisant a ainsi conduit au rejet du texte.
Ce refus intervient alors que la Tunisie multiplie les recours aux financements extérieurs, une tendance qui suscite des tensions au sein de la classe politique.
Tandis que certains estiment ces emprunts nécessaires pour relancer l’économie, d’autres dénoncent un endettement excessif qui compromettrait la souveraineté financière du pays.
Ce prêt, d’un montant de 80 millions d’euros (environ 270 millions de dinars tunisiens), avait été soumis à l’ARP à la demande de la présidence de la République. Il faisait partie d’une série d’emprunts récemment approuvés par le Parlement, un choix qui a provoqué de vifs débats. Plusieurs députés et observateurs critiquent une politique d’endettement jugée préoccupante, pointant du doigt l’absence d’une stratégie claire pour garantir la viabilité financière du pays.