Économie

Loi de finances 2026 : L’État mise sur les régions, l’emploi et les réformes

 La cheffe du gouvernement a réuni ses ministres pour faire le point sur le projet de loi de finances 2026, qui se veut un tournant stratégique dans la gouvernance économique du pays.

Le gouvernement tunisien entend faire du projet de loi de finances pour l’année 2026 un levier de transformation structurelle, combinant équité sociale, soutien à la croissance et réformes profondes. C’est ce qu’a souligné la cheffe du gouvernement, Sara Zaafrani Zenzri, lors d’un conseil ministériel tenu mardi 22 juillet 2025 à la Kasbah.
Une loi pour traduire la volonté populaire
Présenté comme un outil de souveraineté nationale, le projet de budget doit refléter les priorités stratégiques de l’État, tout en traduisant la vision ascendante du développement, défendue par le président Kaïs Saïed, depuis les conseils locaux jusqu’à l’échelle nationale.
« La loi de finances ne doit pas se résumer à des chiffres, mais incarner une volonté politique qui rompt avec les approches technocratiques passées », a affirmé la cheffe du gouvernement.
Elle a insisté sur la nécessité de recourir à des modes de financement innovants et de réformer le modèle économique et social, à travers une nouvelle législation adaptée aux besoins du pays.
Les grands axes du budget 2026
Le projet de loi de finances 2026 s’articule autour de plusieurs priorités :
Renforcement de la dimension sociale : meilleure prise en charge des personnes vulnérables et soutien à l’inclusion économique.
Emploi public : ouverture de nouveaux recrutements et régularisation de situations administratives en suspens.
Développement régional : s’appuyer sur les résultats des conseils locaux et régionaux pour orienter les investissements.
Relance de l’investissement public, considéré comme moteur du secteur privé, notamment pour les PME et les sociétés citoyennes.
Réformes structurelles dans la santé, l’éducation et le transport.
Promotion des énergies renouvelables.
Intégration de l’économie informelle et instauration d’une véritable justice fiscale.
Vers un nouveau cap
Ce budget s’inscrit dans le cadre du plan de développement 2026–2030, qui repose sur une méthode de planification ascendante. Pour le gouvernement, il s’agit de répondre aux attentes des citoyens, dans un contexte marqué par de fortes pressions économiques et géopolitiques.
La cheffe du gouvernement a conclu en appelant à faire de ce budget « un texte porteur d’espoir, capable de rétablir la confiance et de tracer les contours d’un nouveau contrat social ».