Le président d'honneur de la Fédération Tunisienne d'Hôtellerie (FTH), Radhouane Ben Salah, a annoncé que le secteur touristique, notamment celui de l'hôtellerie, a subi de plein fouet, les répercussions de la pandémie du Covid-19, et que près de 50% des hôtels ont fermé leurs portes et le reste ne pourra pas résister à cette crise, sur une longue période.
Ben Salah a fait savoir que même les hôtels, dont les portes sont encore ouvertes, souffrent de grandes difficultés financières.
L'hôtelier a fait savoir que la ligne de crédit de 500 millions de dinars, mobilisée par le gouvernement, au début de la crise sanitaire, n'a pas été activée, jusqu'à ce jour, et ce, en raison de rejet des banques.
"Il faut noter que même en activant cette ligne, un grand nombre d'hôtels, parmi ceux ayant des créances douteuses (ayant des crédits contractés auprès des banques, qu'ils ne peuvent rembourser), ne pourront pas en bénéficier, car ils ne sont pas concernés par cette mesure, alors que c'est eux qui souffrent beaucoup de la crise".
Et d'ajouter que les autres hôteliers peuvent bénéficier de crédits de la part des banques, en ayant recours aux procédures ordinaires, mais ceux dont les créances sont classées, voient leurs demandes de crédits, rejetées automatiquement, et partant, ils ne disposent d'aucune solution pour surmonter la crise.
Le président d'honneur de la FTH a appelé le gouvernement à intervenir pour activer cette ligne de crédit, et prendre en considération lesdits hôteliers, pour assurer la pérennité d'une importante activité économique et de milliers d'emplois, recommandant, aussi, de reporter le paiement des échéances des différents charges, notamment les cotisations de la CNSS et les redevances fiscales, comme c'est le cas pour les crédits bancaires.